Par Didier Bigorgne
Né le 5 juin 1847 à Matton-et-Clémency (Ardennes), mort le 5 décembre 1913 à Mohon (Ardennes) ; cheminot ; militant socialiste ; maire de Mohon (1900-1908) et conseiller d’arrondissement (1901-1907).
Fils d’un manoeuvre et d’une mère au foyer, Jules Hubert exerçait le métier de chauffeur à la Compagnie des chemins de fer de l’Est à Mohon. Il épousa la fille d’un tailleur de pierre, Léonie Joséphie Corbiaux, couturière, le 27 juin 1874 à Givet (Ardennes).Veuf depuis le 8 juillet 1902, il se remaria avec Marie, Françoise, Ernestine Neveux, sans profession. Il fut père d’une fille qui devint l’épouse d’un employé de commerce.
Jules Hubert était membre du cercle d’études sociales Le Combat de Mohon affilié à la Fédération des Travailleurs socialistes des Ardennes qui avait quitté le POSR à la fin de l’année 1897, puis rejoint le PSF de Jaurès en 1902.
Aux élections municipales de mai 1900, Jules Hubert fut élu sur la liste socialiste qui remporta la victoire à Mohon. Il devint maire de la ville cheminote et le demeura jusqu’en 1908. Alors à la retraite, Hubert fut candidat aux élections des 21-28 juillet 1901 pour le Conseil d’arrondissement, dans le canton de Mézières. Il fut élu au premier tour, avec 2047 voix sur 5756 inscrits et 2646 votants, et devint secrétaire du Conseil de l’arrondissement de Mézières. Il ne se représenta pas au scrutin de 1907.
Aujourd’hui, une rue de Charleville-Mézières, dans le quartier de Mohon, porte le nom de Jules Hubert.
Par Didier Bigorgne
Sources : Arch. de la Fédération des Travailleurs socialistes des Ardennes (médiathèque de Charleville-Mézières).— Le Socialiste Ardennais,1900 à 1908.— Etat civil de Matton-et-Clémency et de Mohon.