Par Guillaume Davranche, Rolf Dupuy
Métallurgiste ; anarchiste de l’Allier.
Jeune ouvrier métallurgiste aux usines Saint-Jacques, à Montluçon (Allier), Auguste Dagois participa à la formation d’un groupe libertaire en 1904, lors de la venue de Louis Grandidier qui logea chez lui.
À l’occasion d’une campagne antimilitariste, le juge d’instruction Flory, de Paris, chargea le commissaire central de Montluçon d’effectuer des perquisitions.
Tandis que chez Grandidier étaient saisis des brochures, affiches, listes d’adhérents et correspondances, un flacon contenant de l’acide picrique (explosif) était saisi chez Dagois, qui affirma à la police l’avoir reçu de Grandidier. Le 26 octobre 1905, Dagois et Grandidier comparurent devant le tribunal correctionnel de Montluçon. À l’audience, Dagois se rétracta et mit Grandidier hors de cause. Ce dernier fut acquitté et Dagois écopa de six mois de prison et de 200 francs d’amende.
Par la suite la cour d’appel de Riom fit appel du verdict et condamna Grandidier à un an de prison.
Dagois et Grandidier étaient alors fâchés. Selon la police, c’est sous la pression de ses camarades que Dagois avait endossé seul la responsabilité dans cette affaire.
Par Guillaume Davranche, Rolf Dupuy
SOURCES : Arch. Dép. Allier (notes de René Laplanche). — Renseignements communiqués par G. Rougeron. — L’Humanité du 27 octobre 1905.